Linogravure – 2. La Gravure

Après la réalisation du visuel, la seconde partie consiste « simplement » à creuser la plaque. Ce n’est pas très compliqué, mais il faut faire plusieurs essais avant de maîtriser un peu et pouvoir gérer les détails fins et les effets. D’ailleurs, soit dit en passant, le rendu des traits fins sont extrêmement beau, par contre au moment de l’impression ils sont également très durs à obtenir, l’encre assez épaisse ayant tendance à obstruer les petits sillons.

Voici ce dont vous aurez besoin:

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  1. Manche à gouges et ses différentes gouges
  2. Pointe en acier
  3. Pierre à aiguiser
  4. Huile pour pierre à aiguiser
  5. Matrice à graver
  6. Matrice déjà gravée

Alors bien entendu pour commencer l’huile et la pierre ne sont pas nécessaires, et vont généralement de pair avec des gouges de meilleure qualité. Ceci étant dit, une gouge affûtée donne de bien meilleurs résultats, plus est plus facile et agréable à manier.

SAFETY FIRST: les gouges sont des outils coupants, et le lino oppose une certaine résistance, prenez des précautions pour ne pas déraper, ou bien pour que le dérapage n’ait pas de conséquences désastreuses, comme un coin aussi appeler guide directeur en caoutchouc. Perso je n’en utilise pas, qui vivra verra…

Les gouges sont séparées en sous-catégories. Il y a les gouges en V, les gouges en U et les gouges plus ou moins à fond plat (en gros). Les gouges en V sont très pratiques pour peaufiner les détails et faire des contours nets. Les gouges en U et à fond plat sont surtout pratiques pour évider.

Prenez le manche à gouges dans le creux de la main, maniez-le fermement, mais lentement, c’est un peu comme un bras de fer, tout en tension. Pour plus de précision, préférer faire bouger la plaque de lino que la gouge. Pour une meilleure maniabilité, je découpe souvent mes plaques à leur taille minimum avant de me mettre à l’ouvrage. Attention, ne plongez pas dans le lino, restez le plus en surface possible. Pas la peine de creuser trop profond.

J’ai tendance à faire les contours, puis les détails à l’intérieur et finalement évider ce qui doit être évidé. L’idée c’est de procéder minutieusement. Ayez tendance à laisser la matière jusqu’au dernier moment, quitte à l’enlever plus tard, une erreur est plus ou moins irréversible. On peut reboucher un sillon à l’aide d’un mélange de poudre de Lino et de colle, qu’il faut ensuite prendre soin d’aplanir parfaitement, etc. franchement, pas super cool à faire.

La pointe en acier peut s’avérer très pratique pour faire de petit trou, gratter la surface et donner des effets de texture, idéale pour faire des barbes ou de l’acier brossé. D’autres pointes existent, en ovale ou carré pour aller un peu plus loin.

Au cours de la gravure, il m’arrive aussi d’utiliser un marqueur à tette large ou un vêlera pour « colorier » certaines zones et avoir une meilleure idée de ce que cela rendra une fois imprimé. À utiliser seulement sur des zones déjà gravées, pour peaufiner les détails, sinon vous risquez de recouvrir les traits de votre visuel et vous serez un peu coincé.

Une fois finit votre matrice sera prête a l’emploi.

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Gravure avec différentes gouges.

La prochaine étape consiste à imprimer votre matrice sur un support, dans mon cas, une enveloppe.

 

Tonino Rizzo-Boyce

Next step ==> Impression de l’estampe.

Previous step ==> Réaliser le visuel.

Pourquoi je me suis mis à sérigraphier des enveloppes.

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